La magie IGR !

14/12/2019

Institut Gustave Roussy - 1er centre de lutte contre le cancer en Europe -  Ce n'est pas n'importe quel centre...

https://www.gustaveroussy.fr/fr/linstitut

https://www.gustaveroussy.fr/fr/dix-experts-de-gustave-roussy-parmi-les-chercheurs-les-plus-cites-au-monde

Pour la parenthèse, si toutefois vous souhaitez faire un don cette année mais que vous ne savez pas vers quelle association vous tourner, je vous suggère l'option IGR.


Ce centre est impressionnant, tant du point de vue du cadre que du personnel soignant. On palpe tout de suite les compétences des équipes médicales, avec en plus un sens bien aiguisé de l'écoute et de la reconnaissance du malade!

Cette journée s'est parfaitement déroulée, un atterrissage parfait à l'aéroport d'Orly en temps et en heure malgré une météo exécrable, qui a laissé place peu à peu à un beau ciel bleu ensoleillé alors qu'au départ, même sur Aix-Marseille il tombait des trombes d'eau...  Encore, je l'espère, un beau signe d'espoir parmi d'autres!

Rencontre hier avec le Dr Andrea Cavalcanti formée par l'excellence du Pre Bonvalot désormais en poste à l'Institut Pierre et Marie Curie de Paris (classé 5è centre au monde pour le traitement des sarcomes) et reconnue à travers le monde pour ses compétences de chirurgienne spécialisée en cancérologie. 

En poste depuis plus de 20 ans, avec le Dr Cavalcanti on se sent tout de suite en confiance, écouté avec beaucoup d'humanisme et d'empathie. Une ouverture totale au patient et son récit... Nous avons évoqué les différents points d'information au sujet de la perfusion isolée du membre dont je vous passe les détails, avec ses avantages, ses risques et ses limites. Et bien que ponctué de réserves pertinentes et concrètes, un discours malgré tout teinté d'optimisme et d'humilité, digne du grand médecin que l'on espère rencontrer un jour dans un contexte comme le mien aujourd'hui.

Bien entendu, il ne faut pas crier victoire avant même de s'être jeté corps et âme dans la bataille, mais cette relation de confiance d'une grande sincérité m'a donné je pense le souffle suffisant pour appréhender au mieux cette nouvelle confrontation.  Je n'ai de toute manière plus rien à perdre à essayer cette méthode, voir "tout à y gagner" serait la formulation la plus juste...

J'ai pu découvrir les superbes locaux de l'IGR qui contrastent considérablement avec l'affligence des hôpitaux de Marseille. Je pense que même l'institut Paoli-Calmette n'a pas le standing de l'IGR... 

On retrouve tout de même quelques problèmes organisationnels administratifs au bureau des entrées, mais je pense que c'est du classique, surtout à l'approche des congés de Noël, bref, passons ce détail...

Concernant les repas, on sort a priori des préparations stériles aseptisées sous vide connues à La Timone pour des repas plus savoureux et adaptés aux besoins de chacun, avec la participation 3 fois par semaines d'un grand chef 2 étoiles pour l'élaboration des menus. Cela paraît superflu, mais je peux vous dire que pour l'avoir vécu, il n'en est rien. L'aplasie et l'anémie sévères par lesquelles je suis passé en sortie de 3è chimio n'ont pas été aidées par les plats servis à l'hôpital de La Timone. La pente a été longue pour récupérer les 5 premiers kgs sur les 8 perdus après cet épisode. Avec -10 kgs cumulés, je vous assure que je ne me reconnaissais plus dans un miroir, et le reflet de cette image de moi-même me faisait peur au point de préférer éviter de croiser le regard des autres. 

L'anesthésiste, sympathique, jeune, dynamique, et dont les parents habitent à Cabriès (il fallait le faire en allant à Paris) m'a conforté dans mes ressentis et dans mes observations faites après la transfusion pratiquée dans le service oncologie-hématologie de l'APHM d'Aix. Elle m'a expliqué que les saignements de nez continus à chaque mouchage et les douleurs gastriques intenses ressenties après cette transfusion ont un lien évident, contrairement aux dires péremptoires d'une hémato-oncologue de l'hôpital d'Aix dont je ne citerai pas le nom. D'après l'IGR, à la suite de nombreuses recherches, ils ne pratiquent les transfusions sanguines qu'en cas d'extrême nécessité (c'est à dire lorsque l'hémoglobine du patient descend en-dessous de 7,5) car celles-ci auraient tendance à favoriser les récidives cancéreuses a posteriori. De surcroît, à titre d'exemple, une personne qui s'apprête à donner son sang après avoir consommé de la viande de boeuf, a son plasma sanguin chargé d'une multitude d'immunoglobulines impossibles à filtrer et pouvant être à l'origine de certaines réactions imprévisibles de l'organisme receveur, d'où les grandes précautions prises par l'IGR ce concernant. Vous n'imaginez pas le réconfort que j'ai pu ressentir après cette démonstration scientifique. Enfin une reconnaissance de ce dont j'ai été témoin après qu'un médecin trop sûr de lui, mais dépourvu des connaissances adéquates réfute sans aucune réflexion d'un revers de manche. Certes on ne peut pas être au fait de tout, mais à mon sens, dans le domaine de la santé et du corps humain, il faut savoir rester humble, et écouter, beaucoup écouter, toujours écouter...

Aujourd'hui, retour à la maison parmi les miens en attendant le 23/12/2019 que l'épopée fantastique reprenne son cours...

Merci à tous chers patients, chers lecteurs, chers amis pour votre soutien et votre naturelle bienveillance.

A très vite...