Les prémices d'un chemin de croix...

Certains le savaient déjà, mais depuis le mois de février 2019, je commençais à souffrir de douleurs sourdes mais supportables dans la jambe gauche avec des troubles de retour veineux. Ce qui m'amena à faire un examen d'échographie infructueux, complété par un second devant l'apparition d'une masse peu volumineuse et indolore sur le haut du mollet. Le second échographiste a finalement mis en évidence un soit-disant hématome avec déchirure partielle de l'arcade du muscle soléaire... Il s'en est suivi d'une IRM qui a confirmé le diagnostic et d'une consultation chez un chirurgien qui a jugé plus souhaitable vu la localisation profonde et difficile d'accès de l'hématome de procéder à de la kinésithérapie. Deux mois de soins de kinésithérapie qui dans un premier temps ont soulagé le drainage veineux, l’œdème et les douleurs de plus en plus intenses, mais qui sont vite devenues infructueux malgré tous les efforts fournis et les souffrances endurées (ondes de chocs, massages transverses profonds, game ready, ondes courtes, cryothérapie, drainage veino-lymphatique par pressothérapie...)

L' IRM de contrôle fin juillet qui faisait état d'une aggravation mais sans autre évocation diagnostique m'a donc conduit vers de nouvelles consultations en chirurgie orthopédique le 29/08/2019 (et oui, tout le monde à le droit de prendre des congés...). Je remercie infiniment le Dr Stephan Delpech de l'hôpital Saint-Joseph pour sa clairvoyance et ses immenses compétences diagnostiques, car grâce à lui j'ai enfin pu lever le voile sur le mal qui me rongeait depuis tant de mois. À partir de là, un long tapis rouge s'est déployé sous mes pieds, me laissant supposer de la gravité de la pathologie mais sans trop vouloir y croire... Consultation le jour même avec le Pr Rochwerger à l'hôpital Nord, puis avec le Pr Chagnaud à l'hôpital de La Conception pour une biopsie en urgence le lendemain.

Quinze jours plus tard, l'annonce sonnait comme un glas, "Vous avez une tumeur agressive", "Il nous faut vérifier rapidement qu'il n'y ait pas d'extension"!

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- "Que voulez-vous dire, c'est un cancer?" 

- "Oui, un sarcome des tissus mous de type pléomorphe  au moins de grade 2 sur 4, mais on peut prétendre à du grade 3 vu la taille de la tumeur (13 cm)"

- "Vérifier quoi, qu'il n'y ait pas de métastases?"                                                        

- "Oui, vous allez devoir passer un scanner thoraco-abdomino-pelvien (TAP) dans les prochains jours, car les sarcomes qui métastasent le font dans 99% des cas au niveau pulmonaire..."

Décidément certains médecins devraient selon notre expérience apprendre à mieux communiquer avec leurs patients, c'est à dire de manière simple et empathique. Il faut leur tirer les vers du nez... A croire qu'ils ont eux-même peur de prononcer ces mots, d'expliquer les choses avec clarté.

Bref, voici les prémices d'un chemin de croix...