Post-op J8 - A la veille du "Welcome Home"

01/01/2020

Avant tout, je vous souhaite une belle, riche, épanouissante et merveilleuse année. Que 2020 vous insuffle à tous l'élan suffisant et nécessaire pour concrétiser vos vœux  les plus chers.

De mon côté, l'évolution est toujours très positive.

A J5, j'ai enfin pu troquer mon gant de toilette et mon tabouret pour ma toute première douche post-op. Un grand plaisir au prix de grands efforts. A ma grande surprise, la douche dans de telles circonstances fatigue encore énormément. De fait, petite sieste oblige...

Je me suis aussi offert le luxe d'une petite auto-séance d'ostéopathie. D'une part sur la cicatrice elle-même qui engendrait des tensions fasciales jusqu'au pied gauche mais aussi sur le pancréas et les intestins (colon sigmoïde et intestin grêle). Et d'autre part sur les perturbations de mobilité du foie, de l'estomac et du péricarde, très certainement liées aux effets collatéraux des produits anesthésiants, mais aussi du TNF-alpha et de la chimiothérapie qui arrivent malgré tout à franchir en infime proportion le garrot de la racine de la cuisse au cours de l'intervention. Résultats, une sensation de membre inférieur gauche plus léger, un soulagement des tensions lombo-sacrées liées à l'alitement prolongé, et une amélioration des petits désagréments digestifs au bout de quelques jours.

A J6, retrait du drain, me libérant ainsi définitivement des contraintes de cathéters.  La cicatrice est plutôt "belle", avec des points résorbables en surjet pour ceux qui connaissent. Quant à mon autonomie et à la mobilité de ma jambe, elles progressent de jour en jour.  Ce jour-ci, toutefois, apparition dans l'après-midi de tensions et douleurs diffuses dans toute la jambe et dans n'importe quelle position. Elles finiront par céder spontanément vers 2-3 heures du matin pour ne plus revenir. Effets "pervers" de la chimio? ou autres raisons (travail de visualisation positive en groupe, et non dirigé qui a été réalisé par des amis juste à ce moment là. Ils me percevaient juste marcher et courir normalement sans tumeur à la jambe)? Encore un des mystères du corps humain, et probablement aussi de la force, de la puissance de la pensée et de l'intention humaines...

J7, c'est à dire hier, s'est presque déroulé comme dans les contes bibliques. Beaucoup d'efforts, puis le réconfort... La matinée a commencé avec une bataille téléphonique interminable de plus de 2 heures avec la sécurité sociale des indépendants (La RAM) et surtout leur service médical qui a droit décisionnaire exclusif sur toutes les demandes d'accord préalable (formalité indispensable pour la prise en charge des déplacements de santé à plus de 150 km du domicile). Celui-ci refusait de prendre en charge mon transfert retour de demain en ambulance jusqu'à mon domicile parce que le Centre de Référence oncologique le plus proche de chez moi est l'IPC (Institut Paoli Calmette) à Marseille. Et ce malgré le courrier explicatif et l'attestation du Dr Cavalcanti. Je ne saurais dire pourquoi, peut-être avaient-ils les neurones encore trop inhibés par les effets du champagne et des repas gargantuesques de Noël??? Toujours est-il qu'à force d'insistance, de persévérance et de détermination, j'ai réussi à obtenir leur accord!!! Les arguments, et surtout LA sacro-sainte notification d'acceptation de ma demande d'accord préalable établie la veille par la RAM pour les trajets A/R en transport en commun m'a permis de débloquer la situation.  Ouff!!!! Quel soulagement!! Je vais enfin vraiment pouvoir rentrer chez moi!

Après tant d'effort, je pus donc me reposer, fêter l'exploit, et sortir en "permission de journée" selon  le terme employé par l'hôpital. Déjeuner, prendre l'air (enfin de l'air frais extérieur!) voir ma famille, ma compagne, les enfants courir et s'amuser au parc, dîner aussi en dehors de l’hôpital. Bref, une très belle deuxième partie de journée, qui plus est sans gène majeure ni douleur statique prononcée, et avec pour principale contrainte de devoir marcher avec des béquilles sur une distance de 200 mètres maximum vu ma trop grande fatigabilité résiduelle à l'effort, et pourtant... En conclusion, une journée certainement trop profitable pour tenir jusqu'aux fatidiques 12 coups de minuits,  retour donc à l'hôpital et très exactement à 23h30... 💤💤💤😅

Très belle et heureuse année 2020!